Les conducteurs à Madagascar font face à de nombreux défis qui affectent leur sécurité, leur efficacité et leur expérience globale sur les routes du pays. Ces défis sont multiples et peuvent être attribués à divers facteurs, notamment l'état du réseau routier, les préoccupations de sécurité et la prévalence de certaines pratiques.

Conditions des routes

Le réseau routier à Madagascar, comprenant environ 4 500 routes uniques s'étendant sur 31 640 kilomètres, est principalement conçu pour faciliter le transport vers et depuis Antananarivo, la capitale. Cependant, la plupart de ces routes sont non goudronnées et à deux voies, rendant le transport dangereux. Le Programme Alimentaire Mondial a classé près des deux tiers du réseau routier global en mauvais état, le rendant dangereux pour conduire à des vitesses modérées à élevées. De plus, de nombreuses routes deviennent impraticables pendant la saison des pluies, et certains ponts sont susceptibles d'être emportés.

Préoccupations de sécurité

L'une des préoccupations de sécurité importantes à Madagascar est la menace des attaques des dahalos (bandits), en particulier à basse vitesse. Le gouvernement exige que les conducteurs voyagent en convois d'au moins dix véhicules sur certaines routes pour atténuer ce risque. Les décès dus aux collisions de voitures ne sont pas entièrement rapportés, mais le taux est estimé parmi les plus élevés au monde. Des points de contrôle de police aléatoires, où les voyageurs doivent présenter des documents d'identité, sont également répartis dans tout le pays.

Pratiques et infrastructures

À Madagascar, les voyages longue distance se font souvent en taxi brousses, qui peuvent être partagés par 20 personnes ou plus. Ces véhicules sont souvent surchargés, et l'assistant du conducteur peut voyager à l'extérieur du véhicule. L'utilisation de pousse-pousses (rickshaws) et de charrettes à bœufs pour le transport local est également courante. L'absence de points d'arrêt fixes sur les trajets de taxi brousses permet aux passagers de descendre à des points arbitraires, ajoutant à la complexité du système de transport.

Facteurs économiques et environnementaux

L'économie de Madagascar a fait face à des défis, notamment des récessions économiques exacerbées par les effets de la pandémie de COVID-19 et des chocs climatiques. La dépendance du pays à l'agriculture pluviale, la mauvaise disponibilité de l'eau et les infrastructures inadéquates, exacerbées par la pauvreté, ont réduit la résilience aux catastrophes naturelles. L'urbanisation rapide des villes, en particulier Antananarivo, a conduit à une urbanisation non planifiée et à la croissance de quartiers informels.

Développements récents

Ces dernières années, Madagascar a lutté contre des récessions économiques et les effets de la pandémie de COVID-19, ce qui a souligné la vulnérabilité économique du pays et sa dépendance au soutien étranger. La population urbaine du pays croît rapidement, avec plus de 100 000 personnes migrant des zones rurales vers les zones urbaines chaque année, contribuant à une urbanisation non planifiée. L'augmentation du phénomène des dahalos (banditisme rural), de la criminalité et des enlèvements, attribuée à des niveaux élevés de pauvreté et au manque d'opportunités d'emploi, accentue davantage le sentiment de peur et d'insécurité tant en milieu urbain que rural.

En conclusion, les conducteurs à Madagascar font face à de nombreux défis, y compris les mauvaises conditions routières, les préoccupations de sécurité et la prévalence de certaines pratiques. Les facteurs économiques et environnementaux du pays, tels que sa dépendance à l'agriculture pluviale et sa vulnérabilité aux catastrophes naturelles, contribuent également à ces défis. Les développements récents, y compris l'urbanisation rapide et la montée de la criminalité, continuent d'affecter l'expérience de conduite à Madagascar.